Médecine esthétique

La médecine esthétique

La médecine esthétique constitue un complément indispensable à la chirurgie esthétique et contrairement à certaines idées reçues, elle n’entre pas en concurrence avec les procédés chirurgicaux mais s’inscrit bien dans une complémentarité avec ceux-ci.

Elle s’est beaucoup développée depuis les années 2000 avec l’apparition, et surtout l’application aux domaines de l’esthétique, de procédés jusqu’alors utilisés dans des domaines purement médicaux comme l’usage des acides hyaluroniques et des toxines botuliques notamment.

La médecine esthétique regroupe toutes les techniques peu invasives de rajeunissement et d’embellissement que sont les injections d’acide hyaluronique, de toxine botulique, de peelings et autres lasers ou procédés anti-âge.

Ces différentes techniques permettent de répondre à de nombreuses demandes, dans les cas ou une chirurgie n’est pas indiquée ou chez certaines patientes ne souhaitant pas d’intervention. Elles s’inscrivent également de plus en plus dans une démarche préventive du vieillissement.

Il faut cependant bien comprendre que dans certains cas où une indication chirurgicale est formelle, aucune technique de médecine esthétique ne pourra se substituer au geste chirurgical envisagé et pourra même dans certains cas aggraver le problème.

Par exemple, un excès de peau au niveau des paupières supérieures sera aggravé par une injection de toxine botulique qui en relaxant les muscles frontaux empêchera l’élévation des sourcils, donnant alors l’impression au patient que ses paupières sont encore plus lourdes et tombantes… Dans ce cas précis (assez fréquent), il sera proposé à la patiente d’abord une chirurgie des paupières supérieures (blépharoplastie supérieure) pour corriger le problème du regard fatigué, puis dans un deuxième temps des injections de toxine botulique pour améliorer l’aspect du front, de la glabelle (zone située entre les sourcils avec les rides du lion notamment), et des rides de la patte d’oie, optimisant ainsi l’aspect du regard défatigué par une chirurgie préalable.

Dans cet exemple, un chirurgien plasticien sera le mieux à même de proposer un plan de traitement car ayant une vision globale du problème en pratiquant à la fois les gestes de médecine esthétique et les actes de chirurgie. Cet exemple, que j’évoque souvent à mes patientes, illustre parfaitement la complémentarité et non la dualité, de la médecine esthétique avec la chirurgie esthétique.

En conclusion, la médecine esthétique ne déroge pas aux grands principes de la médecine en général, à savoir que l’indication du traitement, après une analyse fine et surtout globale des problèmes posés, est capitale pour obtenir le résultat optimal souhaité.