Chirurgie du visage2

Rhinoplastie

La rhinoplastie consiste à corriger les défauts morphologiques présents sur le nez, qu’ils soient d’origine congénitale, familiale ou post-traumatiques.

Ses indications sont le plus souvent morphologiques et esthétiques et il s’agit alors de patients en général assez jeunes, une rhinoplastie peut être réalisée dès la post-adolescence, sous réserve que l’indication soit réelle et posée sans excès.

L’on pratique également régulièrement des rhinoplasties  de rajeunissement, le nez avec l’âge ayant tendance à chuter au niveau de sa pointe qui devient plus fine et tombante, une rhinoplastie correctrice dans ce cas a un effet très rajeunissant sur l’ensemble du visage, même sans geste de lifting associé.

Enfin, la rhinoplastie peut associer un geste esthétique et un geste de remise en rectitude de la cloison nasale lorsque celle-ci est déviée (soit de façon congénitale, soit après un traumatisme), il s’agit alors d’une septo-rhinoplastie.

Dans les cas typiques il s’agit d’un nez que le patient n’aime pas et n’accepte pas, bien souvent depuis plusieurs années.

La demande est pratiquement toujours motivée et justifiée, avec des degrés de souffrance très divers par rapport à ce problème, allant de la simple gêne assumée mais que l’on souhaiterait néanmoins corriger, à la véritable phobie sociale, le patient(e) s’isolant progressivement et assez gravement du fait de ce nez qui le complexe terriblement. Dans cette situation, l’influence de l’entourage est primordiale  et les petites remarques apparemment sans importance du quotidien peuvent être très néfastes.

Plus rarement, la demande de rhinoplastie est non justifiée, le nez étant objectivement régulier et harmonieux, mais avec une demande de correction très forte et appuyée de la part du patient(e), il s’agit dans ce cas d’un problème psychologique appelé dysmorphophobie et le patient(e) doit être réorienté vers un traitement psychothérapeutique.

Photo avant / après de rhinoplastie par le Dr Manise chirurgien esthétique

La consultation pré-opératoire

Elle est approfondie avec étude soigneuse de l’aspect du nez, des antécédents traumatiques ou familiaux éventuels et de la fonction respiratoire nasale, et permettra après analyse de tous ces éléments de vous proposer un plan de traitement approprié.

Lors de cette première consultation, une simulation du résultat prévisible de la rhinoplastie pourra être réalisée sur ordinateur à l’aide d’un logiciel de morphing. Le résultat de cette simulation informatique n’est bien entendu pas contractuel mais vise à évoquer ensemble les différentes corrections à réaliser, il a donc un but pédagogique.

Dans certains cas (déviation de cloison), un bilan d’imagerie (scanner ou IRM) sera nécessaire avant l’intervention.

La rhinoplastie purement esthétique est non prise en charge par l’assurance maladie.

Dans certains cas de déviation de cloison nasale associée, une prise en charge des frais d’hospitalisation peut intervenir après réalisation d’une demande d’entente préalable auprès de l’assurance maladie,  un complément d’honoraires vous sera alors devisé lors de la consultation pré-opératoire.

Photo avant / après de rhinoplastie par le Dr Manise chirurgien esthétique

L'intervention

Elle se fait le plus souvent sous anesthésie générale.

Elle consiste, par des incisions en général  réalisées à l’intérieur du nez, à corriger les défauts selon le plan de traitement envisagé, par des gestes chirurgicaux très précis agissant sur les os et les cartilages sous-jacents sur lesquels repose la peau qui recouvre le nez. C’est finalement  en quelque sorte une sculpture de la charpente osteocartilagineuse qui va modifier l’aspect externe du nez.

Le chirurgien réalise donc des modifications sur les os et les cartilages en profondeur, à l’intérieur, qui auront une traduction directe à l’extérieur en modifiant  l’aspect du nez.

Parfois, des greffes cartilagineuses ou osseuses peuvent être nécessaires, elles peuvent avoir été prévues dès la consultation pré-opératoire, mais la décision peut être également prise  pendant l’intervention. Dans ce cas, les greffons sont constitués du « matériel » retiré lors de la rhinoplastie (on réutilise ainsi les fragments de cartilages et d’os que l’on a retiré à un endroit pour les remettre ailleurs) ou de greffes prélevées dans d’autres sites comme la cloison nasale, l’oreille, la voute crânienne, plus rarement les cartilages costaux ou la crête iliaque.

L’élasticité et la consistance de l’étui cutané du nez (épaisseur notamment) ont donc une importance capitale lors d’une rhinoplastie. Une peau fine permettra une bonne rétraction après modification du squelette ostéo-cartilagineux sous-jacent mais laissera plus facilement apparaître de petites irrégularités éventuelles. Une peau épaisse au contraire ne se rétractera pas bien et reflétera donc moins bien le résultat de l’intervention mais masquera davantage les petites irrégularités.

Ces grands principes étant posés, le chirurgien  va lors d’une rhinoplastie, pouvoir modifier l’aspect de la pointe du nez (en l’affinant ou en la relevant légèrement), supprimer ou rectifier une bosse très visible de profil  sur l’arête nasale, raccourcir un nez trop long, affiner une arête trop large etc…

L’intervention dure entre 1h et 2h et comprend une hospitalisation de 24h le plus souvent.

Elle est peu douloureuse mais inconfortable  car pour assurer une bonne contention du nez après l’opération, des mèches (sortes d’éponges fines et allongées) sont mises dans les narines pendant 24 à 48 h selon les cas, elles assurent à la fois  la contention interne et l’hémostase (maitrise des saignements). Une attelle thermoformée est également  placée sur l’arête nasale, moulée à chaud en fin d’intervention de façon à permettre aux os et aux cartilages de consolider en bonne position. Cette attelle est gardée 8 j et retirée au cabinet lors de la visite de contrôle.

Photo avant / après de rhinoplastie par le Dr Manise chirurgien esthétique

Les suites opératoires

Elles sont marquées par des œdèmes et des ecchymoses autour des yeux qui seront d’autant plus importants que des gestes osseux (ostéotomies) auront été réalisés.

Si aucun geste osseux n’a été réalisé (rhinoplastie de pointe par exemple), il n’y aura que la partie opérée du nez qui sera œdématiée.

Je conseille la plupart du temps à mes patient(e)s de prévoir une relative indisponibilité sociale durant 10 à 15 jours après une rhinoplastie complète.

Le résultat de la rhinoplastie est souvent visible dès l’ablation de l’attelle mais le nez restera légèrement gonflé (surtout au niveau de la pointe) encore pendant quelques semaines, même si à ce stade, vous serez parfaitement présentable.

Cela n’est qu’après une subtile évolution d’un an environ que l’on pourra considérer le résultat comme définitif. Ce résultat sera stable  par la suite, avec une évolution dans le  temps comme tout le reste du corps.

Le résultat idéal d’une rhinoplastie doit être patent, net et visible mais en même temps discret et extrêmement naturel. Idéalement, l’on doit avoir le sentiment que ce nouveau nez  a toujours existé et oublier très vite l’ancien.

Des personnes connaissant le patient(e) mais ne sachant pas qu’il y a eu une intervention, verront qu’il y a quelque chose de changé dans le visage mais sans nécessairement deviner qu’il s’agit du nez. Le même phénomène est d’ailleurs observé après un lifting très naturel et soft comme après une chirurgie des paupières dans le même esprit.

Les risques et/ou complications

Elles existent comme pour toute intervention mais sont très peu fréquents : risques liés à l’anesthésie, risque hémorragique, infectieux, cicatriciel.

Des imperfections de résultat peuvent se voir. Il peut s’agir de petites irrégularités dues à une peau très fine, de la persistance d’une légère déviation de cloison par phénomènes d’adhérences cicatricielles internes imprévues, de mauvaise rétraction cutanée sur la charpente nasale remaniée etc… Dans ces cas, des retouches sont le plus souvent possibles mais il faut attendre un délai d’un an avant de les pratiquer afin d’avoir atteint le stade cicatriciel définitif.