Gynécomastie

La gynécomastie se définit par la présence plus ou moins marquée de glande mammaire chez l’homme.

Elle peut être due à différents désordres hormonaux ou provoquée par la prise de certains médicaments mais est le plus souvent dite idiopathique c'est-à-dire qu’aucune cause n’est retrouvée.

Il est cependant vivement recommandé de faire un bilan hormonal et d’imagerie comportant une échographie et une mammographie devant toute gynécomastie.

Ce bilan permettra de dépister une éventuelle cause hormonale et pourra préciser si la gynécomastie est purement glandulaire (les seins sont constitués par de la glande uniquement), glandulo-graisseuse (le développement mammaire est mixte, composé de graisse et de glande) ou purement graisseuse, elle se nomme dans ce cas adipomastie.

Le diagnostic précis du type de gynécomastie est très important car il conditionne les techniques chirurgicales les mieux adaptées à chaque cas.

En effet, si la gynécomastie est purement glandulaire, une chirurgie d’exérèse par abord direct sera indiquée, la cicatrice se situe dans ce cas en général en périphérie inférieure de l’aréole (incision hémi-péri-aréolaire inférieure), si la gynécomastie est purement graisseuse, une liposuccion isolée sera possible, enfin s’il s’agit d’un cas mixte, une combinaison de ces deux techniques sera envisagée.

Parfois, lorsqu’il existe un excès de peau important avec une ptose mammaire (seins tombants), une cicatrice tout autour de l’aréole et/ou  une cicatrice horizontale plus ou moins importante peut être nécessaire.

C’est dire l’importance de la consultation comportant un examen clinique et une analyse détaillée du bilan pré-opératoire qui permettra de poser la bonne indication chirurgicale.

Photo avant / après gynécomastie Dr Manise

L'intervention

Elle se fait en règle sous anesthésie générale et dure de 1 heure à 2 heures selon la technique employée.

L’hospitalisation va de 24 heures à quelques jours selon les cas.

Photo avant / après gynécomastie Dr Manise

Les suites opératoires

Les suites sont marquées par un œdème et des ecchymoses qui disparaissent en une à deux semaines.

Un vêtement de contention (boléro ajusté) est prescrit lors de la sortie et doit être porté jour et nuit durant 2 à 3 semaines.

Un arrêt de travail est en général nécessaire pendant une durée variable selon la technique utilisée et le travail pratiqué par le patient. Cette convalescence va de 2 à 15 voire 20 jours selon les cas.

L’arrêt des activités sportives est la règle durant 1 mois.

Les risques et/ou complications

Ils sont peu fréquents mais existent comme pour toute intervention chirurgicale :

-    Risques liés à l’anesthésie et complication thrombo-emboliques.

-    Risque hémorragique, assez présent dans cette intervention.

-    Risque infectieux, en pratique exceptionnel.

-    Risque cicatriciel, comme pour toute chirurgie, avec évolution hypertrophique des cicatrices.

-    Rarement, certaines imperfections de résultat (comme des irrégularités de surface) peuvent exister après le traitement d’une gynécomastie, liées notamment aux capacités de rétraction de la peau et à l’élasticité de celle-ci.